Une vieille connaissance
En 2021 Michikazu Matsune m'a proposé une collaboration pour un nouveau projet ! une proposition à laquelle je ne m'attendais pas.
La première fois que j'ai rencontré Michikazu c'était il y a 16 ans en 2006 au Tanzquartier à Vienne lors d'un laboratoire que j'avais intitulé
'only words'. Nos chemins se sont croisés ensuite ça et là, à l'occasion de festivals où l'un ou l'autre était programmé.
Depuis je m'amuse à appeler Michikazu mon "deus ex machina" car il m'a proposé cette collaboration au moment où je n'avais pas
vraiment le désir de faire encore un spectacle.
Un"dieu issu de la machine" fait entrer en scène, un peu par magie, un dieu dénouant une situation désespérée.
De plus l'idée d'un "deus ex machina" peut m'aider à résoudre la question de mon arrivée sur une scène dans mon état actuel, c'est à dire
dans une chaise roulante. Une situation que je n'ai pas envie d'exposer aux regards. C'est pour moi une question importante, car depuis
1996 je n'ai plus été présente sur scène.
Michikazu propose d'aborder entre autre des situations personelles, des choses que je garde en géneral secrètes. Mais je veux bien jouer
le jeu et voir jusqu'où je peux aller. Mon handicap ne sera pas le sujet de ce spectacle mais comment faire avec ?
On a décidé ensemble de travailler sur mes créations de départ, de 1984 jusqu'à 1995, l'année où ma maladie s'est manifestée.
Ici, À mon gré, Asino, Histoire d'amour dans la solitude, Galop d'essai ou comment négocier un dangereux virage, Deux femmes courant
sur la plage, Fragments tirés du sommeil, Le grand combat, Là où nous sommes.
Les pièces du début sont très courtes, mais elles contienent déjà les ingrédients de mon travail d'après. Reconstuire certaines pièces sont
un casse tête, car je n'ai pas de témoin video et mes carnets de notes sont souvent elliptiques.
Ce n'est pas la reconstruction qui compte mais ce qui restera de mes souvenirs, de nos souvenirs.
Martine Pisani 2023
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