Delphine Goater, ResMusica.com 23.04.2007
Les trois randonneurs "tyroliens" qui suivent de Martine Pisani jonglent avec les langues et les mots, traduits ou sous-titrés, dans la droite ligne des Grands Magasins, le corps en plus. Absurde et drôlerie forment le quotidien de ces trois pieds nickelés très attachants, dont l’accent est parfois à couper au couteau, et que l’on suit dans leurs péripéties. Avec deux bouts de cartons et un ou deux accessoires, ils bricolent des vignettes imitant le brouillard, plantent un décor ou traduisent en geste des expressions de la vie quotidienne, comme "se noyer dans un verre d’eau". Ces pseudos danseurs réalisent des choses aussi absurdes que de compter jusqu’à 243 en néerlandais, de danser en déséquilibre en contant un récit sans queue ni tête ou de siffler une mélodie entière. Une pochade réjouissante et rafraîchissante.