A life on Lease, Monna Dithmer, Politiken 2001.05.26
Barre placée très haut pour les Dansedage 2001, où la Française Martine Pisani et l’international Wim Vandekeybus ont inventé des manières intéressantes de faire se rencontrer la danse et la vie.
Bonne illustration du titre, les trois danseurs masculins sont « sans » musique, ni scénographie ni accessoires – et apparemment « sans » technique de danse ni chorégraphie sur laquelle s’appuyer. Se moquent-ils de nous, est-ce vraiment de la danse ? (…) Ce qui a première vue ressemble à un méli-mélo d’improvisation à la logique incertaine, se révèle être une chorégraphie soigneusement étudiée. C’est intelligemment démontré par la fin qui redonne toute la représentation en accéléré. Simple et dépouillé, sans est une déconstruction subtile de la danse. D’abord et surtout, la pièce déborde d’une spontanéité très particulière comme lorsque les humains dansent avec eux-mêmes et se donnent entièrement au mouvement sans jamais penser au regard des autres. C’est drôle, émouvant et précieusement authentique avec toute sa vulnérabilité. Un moment secret. (…)
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