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Réjouissantes maladresses, Anne-Sylvie Sprenger, 24 heures 19.08.2005

Les chorégraphies de Martine Pisani ont le sens subtil du dérapage. Dans sans - pour la première fois présenté en Suisse - l'embûche devient un objet de travail. Toujours sur le fil du rasoir, les danseurs esquissent une ronde du faux pas, de l'équilibre menacé et des mouvements ratés. Comme une sorte d'aveu: le corps ne peut se soumettre inlassablement. Les trois danseurs semblent alors se battre contre cette manière indomptable, entre tenacité et embarras.

Dès leur entrée sur scène, Theo Kooijman, Laurent Pichaud et Olivier Schram rasent les murs, évitent d'affronter le public. Expressions ennuyées, regards méfiants, le malaise prend alors la forme comique. Comme ces pas engagés avec hésitation, une main sur les yeux, ou alors ce moment burlesque où un des danseurs se débat dans le vide contre des attaches imaginaires. Il y a du Buster Keaton et du Chaplin dans ces mouvements faussement maladroits. Des instants purement théâtraux aussi, où, face au public, les danseurs glissent d'une expression à une autre avec la plus grande acuité, arborent un air mortifié juste avant de nous toiser avec dédain.

Dans cette cour de l'absurde, le goût du jeu recouvre aussi son territoire, entre concours de chorégraphies sur des fredonnements très personnels et saut-mouton décalés. Avant de reprendre le tout en version accélérée, dans une folle énergie. On est soufflé. Aussi perspicace qu'hilarante, cette chorégraphie désarticulée brille d'impertinence. Et d'une précision remarquable.

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