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"sans" ou l'anti-ballet ! Ouest France 05.05.2002

Pour une fois, les absents ont eu bien raison car le dit ballet s'apparente plus à de la gesticulation qu'à de la chorégraphie !

Le propos de la "chorégraphe" Martine Pisani ? La mise en exergue du faux pas, de la maladresse et de l'hésitation. L'idée est intéressante mais durant 50 minutes, elle devient exécrable. Pas de musique, pas de décor, trois danseurs mal habillés exécutant des figures grotesques avec des mouvements pas ou peu finis… Paraît-il que quelques critiques (des intellectuels patentés sûrement…) ont défendu ce spectacle comme "le spectacle de l'année". En tout cas, Sans n'a pas du tout convaincu le public alençonnais, formé depuis des années, grâce à une politique culturelle de qualité, à apprécier des spectacles esthétiques, sensibles et intelligents. Pour la première fois, un groupe d'une vingtaine de personnes a manifesté son mécontentement à la sortie. Avec une pensée néanmoins de compassion pour les trois interprètes "qui devaient vraiment avoir faim pour interpréter un spectacle aussi nul". Sans (talent !) est un produit qui leurre le spectateur "en le prenant pour un imbécile". Pourquoi vendre l'idée d'un ballet, soi-disant contemporain, alors qu'il s'agit plutôt d'expérimentation corporelle ?

"sans" … rien que du bonheur, Ouest France 06.05.2002

"Ils ont enlevé les rideaux" s'étonne Martin, 2 ans et demi, en découvrant la scène dénudée du Forum : coulisses ouvertes, lumière blanche, sol brut.

Sans artifice. Les rideaux cachent souvent ce que l'on ne veut pas voir. Manifestement, une majorité de public n'avait pas envie de voir "sans".

Fin des esprits curieux, le spectateur se déplace désormais en consommateur et réclame satisfaction : "Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais" sonne le glas de la liberté de création. Sans remonter aux grandes polémiques esthétiques ("Hernani" de Hugo, "Le sacre du printemps" de Stavinsky ou l'"Action painting" de Pollock) il faudrait juste se souvenir, par exemple que Jean Sablon – loin d'être une icône de la modernité – fut voué aux gémonies parce qu'il chantait avec micro !

L'innovation et la différence dérange toujours. La chorégraphe Martine Pisani propose une danse "sans", simple comme les gestes quotidiens ; une "danse de peu" comme les "gens de peu" des sociologues, quand la modestie oblige à se contenter de l'essentiel.

Les trois danseurs, admirables de souplesse molle, frôlent constamment la pure poésie, tour à tour voile et vent, ou prenant littéralement la mesure de leur corps. Longtemps, ils resteront installés au bord de scène à observer le public, tandis que leurs visages épousent toutes les émotions.

Seuls leurs yeux dansent, mais certains spectateurs détournent la tête. Or comment apprécier l'autre si je refuse de croiser son regard ?

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